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Manger à la cantine de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle – de l’école à l’université – France et pays francophones
Publié le 3 octobre 2024 – Mis à jour le 3 octobre 2024
du 24 octobre 2024 au 25 octobre 2024 Jeudi 24 octobre : Université Toulouse Jean Jaurès, Amphi E417, Maison de la Recherche.
Vendredi 25 octobre : Bibliothèque d’Études Méridionales, rue du Taur, Toulouse.
Vendredi 25 octobre : Bibliothèque d’Études Méridionales, rue du Taur, Toulouse.
Colloque coorganisé par le laboratoire FRAMESPA de l'université Toulouse Jean Jaurès, la SFR-AEF de l'INSPE et le programme CANTINÉGALITÉ-VILLE DE PARIS.
« Je préfère manger à la cantine, avec les copains et les copines… », ainsi dans les années 1970, la chanson de Carlos tâchait joyeusement de contrebalancer une idée répandue depuis que la restauration scolaire existe : à la cantine, on mange mal. Les saveurs des plats détestés sont restées en bouche, la discipline stricte en mémoire ou le bruit épouvantable dans les oreilles, bref… de la maternelle à l’université, la restauration est un lieu collectif dont chacun a gardé le souvenir.
Depuis la première cantine scolaire maternelle dite « salle d’asile et d’hospitalité » ouverte par la mairie de Lannion (Côtes-du-Nord) en 1844, ces lieux de restauration collective n’ont cessé de se multiplier suivant un rythme assez lent. Près de vingt années plus tard, en 1863, seules 14% (464) des maternelles distribuent des aliments chauds aux enfants. Les initiatives locales finissent par intéresser Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique qui, en 1869, envoie une circulaire aux préfets afin de les encourager à agir. Toutefois, l’État reste à l’écart jusqu’en 1975 où une circulaire crée des commissions départementales. En effet, les cantines sont d’abord des institutions municipales, fruit d’initiatives privées et bien souvent bénévoles. La situation est toute différente dans les lycées et collèges où les internats sont omniprésents, les élèves étant logés et nourris et ce, depuis la création de ces institutions. Quant aux étudiants, le garni offre le logement et bien souvent la nourriture jusqu’au début du XXe siècle où les possibilités de restauration apparaissent sous la pression des organisations étudiantes. Cantine, self, restaurant universitaire : autant de mots qui se rattachent à l’alimentation.
Cela dit, malgré des recherches stimulantes sur la scolarité, force est de constater que les cantines sont laissées de côté, semblant relever de champs différents. Or, « l’alimentation émarge aussi à l’histoire de l’école » rappelle Didier Nourrisson (« Manger à l’école : une histoire morale », Food & History, vol. 2, n° 1, 2004, p. 227-240). Paradoxalement, ce ne sont pas les archives qui manquent ! Les dépôts d’archives, qu’ils soient départementaux, municipaux ou universitaires offrent de très belles sources pour suivre les assiettes des enfants et des jeunes scolarisés sur le temps long. Ce colloque couvrant la période du XVIIIe siècle à nos jours se propose de placer la cantine, le self, le restaurant universitaire au centre des recherches et s’intéresse aux pays francophones.
Entrée gratuite sur inscription
Publics : chercheurs, enseignants-chercheurs, enseignants en établissement, personnel d’encadrement, personnel de direction, étudiants de l’INSPE et de l’UT2J (master recherche et MEEF et doctorat).
Comité d’organisation :
Depuis la première cantine scolaire maternelle dite « salle d’asile et d’hospitalité » ouverte par la mairie de Lannion (Côtes-du-Nord) en 1844, ces lieux de restauration collective n’ont cessé de se multiplier suivant un rythme assez lent. Près de vingt années plus tard, en 1863, seules 14% (464) des maternelles distribuent des aliments chauds aux enfants. Les initiatives locales finissent par intéresser Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique qui, en 1869, envoie une circulaire aux préfets afin de les encourager à agir. Toutefois, l’État reste à l’écart jusqu’en 1975 où une circulaire crée des commissions départementales. En effet, les cantines sont d’abord des institutions municipales, fruit d’initiatives privées et bien souvent bénévoles. La situation est toute différente dans les lycées et collèges où les internats sont omniprésents, les élèves étant logés et nourris et ce, depuis la création de ces institutions. Quant aux étudiants, le garni offre le logement et bien souvent la nourriture jusqu’au début du XXe siècle où les possibilités de restauration apparaissent sous la pression des organisations étudiantes. Cantine, self, restaurant universitaire : autant de mots qui se rattachent à l’alimentation.
Cela dit, malgré des recherches stimulantes sur la scolarité, force est de constater que les cantines sont laissées de côté, semblant relever de champs différents. Or, « l’alimentation émarge aussi à l’histoire de l’école » rappelle Didier Nourrisson (« Manger à l’école : une histoire morale », Food & History, vol. 2, n° 1, 2004, p. 227-240). Paradoxalement, ce ne sont pas les archives qui manquent ! Les dépôts d’archives, qu’ils soient départementaux, municipaux ou universitaires offrent de très belles sources pour suivre les assiettes des enfants et des jeunes scolarisés sur le temps long. Ce colloque couvrant la période du XVIIIe siècle à nos jours se propose de placer la cantine, le self, le restaurant universitaire au centre des recherches et s’intéresse aux pays francophones.
Entrée gratuite sur inscription
Publics : chercheurs, enseignants-chercheurs, enseignants en établissement, personnel d’encadrement, personnel de direction, étudiants de l’INSPE et de l’UT2J (master recherche et MEEF et doctorat).
Comité d’organisation :
- Caroline Barrera, MCF, INU Champollion Albi
- Véronique Castagnet, MCF, INSPE Toulouse
- Sylvie Vabre, MCF, FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès
Partenaires :